Une élégante construction en pierres de taille bien appareillées abrite une statue de la sainte, dominant la source émergeant au ras du sol.

Les eaux sont très minéralisées et visiblement ferrugineuses. Elles
auraient des qualités purgatives et diurétiques autrefois utilisées pour lutter contre la gravelle et la goutte. Emile Jolibois nous dit qu'elle était encore appréciée à la fin du XVIII ème siècle.

Rien d'étonnant donc, qu'elle soit placée sous un saint vocable, en
l'occurrence : Sainte Barbe.

Une légende nous est rapportée par une société savante chaumontaise : à la sortie des écraignes (veillées) de 18h à 23h, et du 1er décembre au 25 mars, les veilleuses passaient à la fontaine Sainte-Barbe prendre de l'eau minérale. Elles voyaient chaque fois, disaient-elles, deux dames blanches se tenant de chaque côté de la source et s'inclinant silencieusement devant les personnes qui passaient. Ces dames blanches furent baptisées : l'une fut appelée Mme Huette. Elle était, soi-disant, montée sur un cheval blanc et rôdait pendant la nuit autour de la fontaine. L'autre, Mensuette, était l'ennemie des jeunes gens.
Pendant les écraignes, les personnes âgées recommandaient aux
jeunes filles de ne pas aller si tard à l'eau de Sainte-Barbe, car
Mensuette était derrière la fontaine et les prendrait.

Sage précaution ... pour essayer de préserver la vertu des jouvencelles de l'époque !

Extrait de "Fleurs sauvages et Vagabondages" d'Albert Kritter - aux
Editions Dominique Guéniot.